Bonjour!
Bonsoir! Y fait frette! Il pleut, je pense à ce voyage à Milan et à Trieste.
Privilégié j’ai été privilégié, Trieste le bord de la mer Adriatique est
superbe. Vous voyez je pense encore partir. Je suis épuisé j’ai plus d’imagination.
Je radote… Le goulag occidental m’ennuie, le goulag occidental m’endort… Dans
le parc en face une excaveuse fait des travaux. Je suis vide et ça fait mal, je
commence à sécher mes vêtements sont moins humides. J’ai un bon parfum, j’attend
le dépôt d’une prestation spéciale transport en commun. Je sais, je sais faut
pas parler de ça, me suis acheté des sous-vêtements et deux jeans. J’ai fermé
la télé, je suis anxieux , je me souviens qu’à cette heure-ci on revenait de l’école
c’était soit la boîte à surprise soit le Capitaine Bonhomme, des personnages en
veut tu en v’là! Tout compte fait sans femmes et sans enfants on mène une vie
triste mais je sais pas si j’aurais été capable de travailler et de les faire
vivre. Je suis un des millions de célibataires de Montréal, j’ai cessé de
chercher la princesse, déjà à quinze ans je faisait plus mes devoirs scolaires,
je crois que c’était écris que je deviendrais un grand bum. Si je vous parlais
de maintenant, j’essais d’écouter ceux qui ont des difficultés des gens très
intelligents mais on les a laissé sur le côté. Lentement ça se réchauffe dans
le studio, je pense qu’à l’époque les enseignants avaient un quota de gens qui
réussissaient, d’autre pas. J’ai pas su garder le costume de prolétaire, je
suis devenus prestataire. Le soir on se cachait dans les kiosques du parc Des
Braves. On fumait et on niaisait parce qu’on avait plus d’argent. J’étais
vraiment dans la rue et je le savait pas, bien sur je pouvais coucher chez papa
mais est venus un temps où y’avait plus personnes dans le parc, l’hiver parfois
on allait au gymnase où les patineurs mettaient leurs patins, on se
réchauffait. J’étais déjà fou, trop pour être sérieux, une sorte d’adolescence
tragique. « Que sont mes amis devenus, que j’avais de si près tenus
et tant aimé »-Rutebeuf, je crois. Étrangement je vous écris ça et je sent
la fatigue disparaitre. J’aime toujours écrire et c’est pas un apaisement
artificiel… Chez moi la soirée commence tranquillement, je prends mon temps
parce que quand j’ai terminé je suis heureux, j’essais de faire durer le
plaisir. J’ai souvenir des orchestres dans les partys scolaire, les salles d’écoles.
Y’avait un groupe qui s’appelait les Flat Feet, ils étaient très bon. Y’a de ça
aussi dans la consommation on essaye de reproduire les quelques moments heureux
qu’on a vécu, ça n’arrive jamais. Le printemps s’en viens tranquillement, ce qu’il
reste de neige va fondre, parfois je crois qu’on veux me faire changer d’idée
que j’arrête d’écrire. Ce soir j’ai déjà finis, je vous remercie beaucoup d’avoir
lu jusque là! J’espère que ça vous a pas déplus. À bientôt!!! À la prochaine j’espère!!!
Bernard
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