vendredi 4 mars 2016

Au présent


Bonjour! Bonsoir! Je m’y mets très tôt cet après-midi. Il fait un temps radieux mais froid. Je pense à tous ceux qui ont des relations épistolaires. J’arrive pas à vous écrire sur mon monde intime, on me demande des textes pour une autre production. J’ai rien écris pour ça, j’ai pas été inspiré. Ça me fait de la peine d’avoir rien produit. Je me souviens de ces hivers glacial au bord de l’eau, les mains sur le métal froid des bateaux, le vent qui souffle, on gelais… Aujourd’hui je reste au chaud, je pense encore aux moments où je cassais de la glace aux habitations olympiques, je me gelais les pieds. C’est ça l’hiver le travail au froid. C’est le mois de mars le temps devrait devenir plus doux, je parle de la météo je suis pas Saint-Denys-Garneau. Des jeunes filles passent sur le trottoir devant chez moi. J’essais de trouver un angle d’attaque pour vous écrire mon intimité… Je m’étends sur le sofa et j’essais de dormir, je ne fais que des demis rêves éveillés… Ça fait beaucoup de tentatives, je me souviens du poète Gilbert Langevin qui marchait dans le quartier latin… Je sais pas si je réussis à évoquer quelque chose mais du temps de la dope on rabaissait tout le monde quand les trous-du-cul c’était nous… Encore une journée qui file et on en meurt de trop vivre… J’ai peur du jugement sur ce que j’écris cette torture pourtant… Vendredi la jeunesse, si c’est encore comme dans mon temps, va sortir prendre un verre voir des shows c’est attrayant parfois cet univers mais j’ai assez payé. J’ai gardé peu d’ami de cette époque, je radotais seul et saoul. Les gens sérieux travaillent même le vendredi soir, je pense aux hôpitaux, aux commerces… Je regarde passés les autobus pense à mon lecteur chauffeur. Je réussi pas à refaire mon univers je continue ma vie le désir mortifère est disparus. Je suis bien chez moi ça fait combien de fois que je vous l’écris. Ce soir pas d’appel au 911 pas d’ambulance vers l’urgence je me rétablis. L'ambulance c’est rien de très poétique pas plus que de marcher entre les voitures rue Notre-Dame en espérant se faire frapper. Le soleil éclate sur le blanc de la neige, quelqu’un disait de l’édifice où j’habite que c’est un bloc de lesbiennes, drôle de préjugés. C’est terrible d’entendre l’ignorance des gens pour ce qui est différent leurs incapacité à concevoir que quelqu’un peux vivre seul. Les journées s’allongent, il fait clair plus tard. Je sais c’est prosaïque ce que j’écris et encore c’est pas la prose de monsieur Jourdain. Mais non j’irai pas perdre mon temps devant le miroir du bar. Je pense au staff de l’époque d’après moi ils sont tous malades, ils avaient de l’argent étaient jeunes et à la mode, ils ont perdus leurs vies au bout d’une MTS. Je dis une prière pour eux. Je termine ici en vous remerciant d’avoir lu jusque là!!! À la prochaine j’espère!!!

Bernard

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