Bonsoir! Bonjour! Ce soir c'est une exception j'ai
mis Stingray des années soixante dix. Juste pour me rappeler, me rappeler ma
faillitte de camelot du Montréal-Matin, cette bicyclette rose que j'avais eu
plutôt que la Peugeot. Cet après-midi pluvieux où j'avais essayé de la vendre
pour payer mes dettes. J'avais pas réussis, je voulais pas faire face à mes
responsabiltés j'ai donc décidé de fuir. J'ai pris la Montée Masson à
Saint-François et j'ai pédalé jusqu'au carrefour avec la vingt cinq, la peur m'a
pris j'avais pas d'endroit ou aller j'ai viré de bord pour rentrer et faire face
à mon père, encore un autre échec. Ce soir c'est la canicule, je vous écris ça
sur une toune de Barry White en mangeant des menthes,c'est si loin tout ça
pourtant ça ressemble à hier. Je trouve plus quoi vous écrire, cet été passé a
monter des sculptures, c'est déjà de la vieille histoire, c'est le même été que
ma regretté soeur s'est mariée. La nostalgie ça sert pas à grand chose on peux
rien changer. Tellement d'échecs et quelques victoires, des patrons à l'air bête
qui osent pas me dire que je suis pas à ma place. Qu'est-ce qui reste a faire
quand on a lu Baudelaire, Verlaine, Rimbaud? S'entêter a écrire en essayant de
nommer précisément notre ressentis et encore si c'étais simple comme ça...L'idée
c'étais de devenir j'y suis pas arrivé, encore un autre échec. N'ai plus qu'a
déplier la berçante, la rocking chair comme disent les français, et aller
d'avant en arrière comme un grand bébé dévoyé.Un loser voilà ce que je suis,
j'ai pas gagné au jeu de la vie. Je sais, je sais c'est de l'apitoiement, y'a
mieux et y'a pire. Lentement le soleil se couche sur le goulag occidental ce
soir y'a pas d'orage. Semble que ce qui est important c'est l'expérience, je
dois être prudent... Souvenir encore quand mon père m'amenait jouer au baseball,
je jouais sur le banc et dans les dernières manches je jouais au champ gauche ou
je laissait passer toutes les balles. Je suis certain que je vous l'ai déjà
écris, je peux pas réinventer ma vie une fois passé le demi siècle. Je vous
raconterai pas les fois ou je me suis fait vraiment assommer a en tomber sans
connaissance. J'écoutais mon frère ce week-end semble qu'il y a des gars de la
banlieue qui se rappellent encore de moi. Je vous raconterai pas les saouleries
et le vomis, c'est triste... J'aurai essayé de vous intéresser encore
aujourdhui, merci d'avoir lu jusqu'ici!!! À la prochaine
j'espère!!!
Bernard
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