mardi 3 février 2015

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Viens de trouver sur la table un papier que je croyais avoir perdus. Pour moi c'est comme si quelqu'un était entré chez moi, en mon abscence et l'avait déposé là. C'est ma folie, ma maladie... Je suis sortis une demie heure, acheter un cahier et des crayons, des razoirs aussi. Je recommence les cahiers, pour l'instant je vous écris sur le blog... J'ai le ménage du local communautaire a faire. Je crois que ce seras pas aujourd'hui. Le papier que j'ai retrouvé c'est comme si quelqu'un ramassait derrière moi et déposait sur la table. Dehors il fait beau c'est pas trop froid pourtant ça me fait mal ce que je vous raconte là. Je suis perdus. Je sais bien que c'est interdit d'entrer chez moi quand je suis pas là. Soleil, soleil, il fait jour... Quand je veux parler à quelqu'un y'a personne c'est un peu pour ça que je vous écris de ma folie. Ce serait pire dans une chambre d'hôtel avec femme de ménage, j'espère que vous comprenez, j'essais de me ramasser mais j'y arrive jamais. J'ai mis mes souliers, dehors ça klaxonne, un camion avec une nacelle passe en clignotant.Les pompiers répondent à une alerte. Je me sent pas victime mais persécuté, j'ai jamais trouvé la source de mon mal, dans le temps on faisait appel à Saint-Antoine le patron des causes perdues, des choses perdues aussi. C'est ça aussi la paranoïa la peur des inconnus, des voisins qu'on croise mais à qui on a jamais parlé. Je ne peux fuïr, ça fait des années que je vie avec ça a me prend toujours par surprise pourtant ça serais beaucoup plus simple si je l'avais carrément perdus le papier. Cet après-midi j'ai envie de parler de choses sérieuses, c'est la semaine de prévention du suïcide, non je suis pas suïcidaire cette époque là est passé. J'essais juste de vivre avec mes carences, mon mal. Les objets qui se déplacent ça reviens d'une fois à l'autre pas souvent. Cette semaine j'ai rendez vous avec le médecin je vais lui en parler. Y'a de la culpabilité dans ça je sais pas pourquoi Je me ramène, je me ramène, j'ai parlé avec mon lecteur chauffeur d'autobus de Mascouche, on a tout les deux apprécié le superbowl. "Avec le temps, avec le temps va tout s'en va"-Léo Ferré. Ma folie s'en va pas mais elle me prend toujours par surprise et j'essais toujours de reprendre mon équilibre. La photo aujourd'hui c'est un hommage aux prédécesseurs à ceux qui auraient aimé vivre comme je vie avec la maladie dans le goulag occidental, le centre sud, la rue Sainte-Catherine et ses nids de poule entre le viaduc et le boulevard Pie-IX. Je termine en vous remerciant d'avoir lu jusqu'ici!!! À la prochaine j'espère!!!
 

Bernard

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