lundi 15 décembre 2014

Au présent

Bonjour! Bonsoir! Je vous écris du milieu de l'après-midi dans le goulag occidental. Ce matin je me suis rendus à mon groupe d'entraide. Je sais pour écrire faut être seul mais j'ai besoin des autres, de mes semblables. Présentement je lis un roman policier qui se passe à Paris, l'auteur connais bien les lieux. On y parle du café Dupont j'y étais ce printemps. J'ai mis la télé sur Paris Direct, je sais pas comment la prise d'otages s'est déroulée en Australie. Semble que les autorités ont controlées les média sociaux.Ils ont donné la charge le terroriste et deux otages ont été tué. Vous savez tout ça. Le goulag occidental est tranquille mon ciboulot est agité mais y'a qu'une voix celle de ma conscience. Ça fait longtemps qu'il y a eux de la neige comme ça à ce temps ci de l'année. La solitude parfois fait peur pourtant ça permet de réfléchir. Étrangement ma paranoïa est presque disparue.Lentement le jour s'en va, c'est sombre et triste. Je vois les gens courrir les magazins avec leurs cartes de crédit pour acheter des cadeaux à leurs bambins. Je sais pas comment ils font au salaire minimum, deux ou trois jobs? Moi je savais pas que je deviendrais ça, un homme désoeuvré sans enfants, sans familles... Un écrivain en devenir? Je suis un peu vieux mais j'ai que ça a faire écrire mes réflexions sur l'air du temps dans un blog. Je pense à ce français qui disait que le livre de poche c'était une mauvaise chose ça permet à la populace de lire... En étirant un peu on peux dire que le net, les blogs c'est aussi une mauvaise chose ça permet à la populace d'écrire, de s'exprimer plutôt que de laisser ça à la bourgeoisie à l'inteligentsia... Je vous entend me dire "get a life!" J'en ai une vie c'est celle que vous lisez ici, les fourmis dans le cerveau, les synapses comme un nid de bestioles , la neurone qui s'excite. Ça reviens à la permission au permis d'écrire, ce permis je l'ai pas j'ai pas de diplôme autre que celui de plusieures indigestions de lecture, ce que je vous écris c'est le résultat de ces indigestions. Comme toujours, comme souvent je pense à ce patron qui avait eu la bonté de me dire que les ateliers de production c'est pas ma place. Je lui dis merci, au moins je me sent moins torturé pour ma survie. À cinquante huit ans il est un peu tard pour grimper l'échelle sociale mais j'aime bien le statut d'écrivain prolétaire. Je vous remercis d'avoir lu jusqu'ici!!! À la prochaine j'espère!!!
 
 

Bernard

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