vendredi 18 janvier 2013

Here is something for you and me

Bonsoir! Bonjour! Cette nuit on gèle dans le goulag, tout près de chez moi les itinérants ont pris possession d'un appartement. Ils ont arraché la porte d'aluminium, pour la vendre je crois, ils débarquent là avec leurs sacs vert et leurs odeurs d'étable. Fait trop froid pour avertir qui que ce soit... Ce soir je suis dans le silence et j'essais de garder la paix, c'est pas une injonction comme à la cour, juste une tentative de calme intérieur. Seul, comme souvent, le téléphone sonne parfois, on a aussi droit à ça dans le goulag le téléphone, donc il sonne c'est la matriarche, on discute du temps qu'il fait en attendant qu'il fasse beau. C'est toujours aussi difficile de vous exprimer mon étât intérieur, y'a de l'angoisse et je me rappelle mes angoisses d'enfant quand mes parents partaient, j'avais toujours peur qu'ils nous abandonnent, je veillais la nuit devant la fenêtre du salon en attendant qu'ils reviennent. D'aussi loin que je me souvienne j'ai toujours été angoissé, ce soir n'y échappe pas, mon écriture c'est une prière, une mauvaise prière, je prie pour l'indulgence du Tout puissant et la votre... Comment dans le froid exprimer la joie, le bonheur, on y est jamais dans le bonheur ça semble toujours pour demain pourtant les besoins essentiels sont remplis... Je pense aux pipes de crack, à ceux qui y sont accroché, ça tue tout... Cette nuit c'est un froid sec a casser des os, a faire tomber un nez, des doigts, c'est l'hiver pour vrai. Qu'est-ce quelle dis ma voix intérieure? Pas grand chose, juste que je dois rester tranquille, ne pas trop m'en faire, l'expression c'est bien beau mais je suis pas un expressionniste, je me classe plus dans les grands délirants ceux de la paranoïa critique de Dali mais ça vous le savez déjà... Dali et ses montres molles, moi c'est plutôt mes textes mous comme le manger mou de petit vieux que je m'apprête a manger sans mes dents, mon ratelier... Parfois je m'ennuis de ma dent creuse quand je fouillais dedans avec ma langue ou un cure dent, la douleur intolérable qui me faisait me sentir vivre et le bonheur de la faire arrachée. Disont que c'est pas la chronique du dentiste, j'ai jamais été très fort sur l'hygiène buccale mais laissont ça là c'est loin de mon monde intérieur. Je fait encore de l'insomnie bien que je n'ais plus mal aux dents. Le froid qui pénètre dans la bouche et engendre la douleur d'une dent cassée. Ce soir j'ouvre pas la porte, je reste au chaud, je pense à mes lecteurs de Deux-Montagnes qui reviennent des pays chauds, ils doivent trouver ça difficile. Je respire par le nez ça me calme, je manque de paparmane... Me voilà dans les comités de santé mentale auquels je participe, le citoyen c'est moi, la psychiatrie c'est eux ensemble on fait de la psychiatrie citoyenne disont que je suis pas Michel Foucault mais j'aime bien ce qu'il a écris, quoi que selon certains je suis incapable de comprendre et de mettre en pratique un concept... Vous voyez, je suis un pauvre fou qui s'acharne a décortiquer son âme, je m'auto-analyse ça donne pas de grand résultat... Non! Nin! Non! Je l'ai pas compris le Ça de Lacan et pas même l'anti-oedipe de Deleuze, What's up Doc? de Bugs Bunny c'est plus simple et ça peux parfois me faire rire. J'oublis pas Narcisse et mon égocentrisme, si je vous donne ça je suis pas tellement égocentrique je crois. Je pense aux Roméo qui ce soir vont se les geler sous le balcon de leurs Juliette, il fait tellement froid qu'il n'y a plus de place dans les cachots. Bon! C'est tout de même mieux sous les draps de flanellette ce soir. Je vous remercis d'avoir lu jusqu'ici!!! À la prochaine j'espère!!! Freezy Berny

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire